miércoles, marzo 22, 2023

Intermezzo Mon Enfance auteur: Barbara


Intermezzo Mon Enfance auteur: Barbara 



 
 

Intermezzo
Mon Enfance
auteur: Barbara
 
J'ai eu tort, je suis revenue
dans cette ville au loin perdue
où j'avais passé mon enfance.
J'ai eu tort, j'ai voulu revoir
le coteau où glissaient le soir
bleu et gris ombres de silence.
Et j’ai retrouvé comme avant,
longtemps après,
le coteau, l'arbre se dressant,
comme au passé.
J'ai marché les tempes brûlantes,
croyant étouffer sous mes pas,
les voies du passé qui nous hantent
et reviennent sonner le glas.
Et je me suis couchée sous l'arbre
et c'était les mêmes odeurs
et j'ai laissé couler mes pleurs,
mes pleurs.
J'ai mis mon dos nu à l'écorce,
l'arbre m'a redonné des forces,
tout comme au temps de mon enfance.
Et longtemps j'ai fermé les yeux,
je crois que j'ai prié un peu,
je retrouvais mon innocence.
Avant que le soir ne se pose,
j'ai voulu voir
la maison fleurie sous les roses,
J'ai voulu voir,
Le jardin où nos cris d'enfants
jaillissaient comme source claire.
Jean-Claude et Régine et puis Jean,
tout redevenait comme hier.
Le parfum lourd des sauges rouges,
les dahlias fauves dans l'allée,
le puits, tout, j'ai tout retrouvé,
hélas.
La guerre nous avait jeté là,
d'autres furent moins heureux je crois,
au temps joli de leur enfance.
La guerre nous avait jeté là,
nous vivions comme hors la loi,
et j'aimais cela quand j'y pense.
Oh mes printemps, oh mes soleils,
oh mes folles années perdues,
oh mes quinze ans, oh mes merveilles,
que j'ai mal d'être revenue.
Oh les noix fraîches de septembre
et l'odeur des mûres écrasées,
c'est fou, tout, j'ai tout retrouvé,
hélas.
Il ne faut jamais revenir
aux temps cachés des souvenirs
du temps béni de son enfance.
Car parmi tous les souvenirs
ceux de l'enfance sont les pires,
ceux de l'enfance nous déchirent.
Oh ma très chérie, oh ma mère,
ou êtes-vous donc aujourd'hui ?
Vous dormez au chaud de la terre
et moi je suis venue ici
pour y retrouver votre rire,
vos colères et votre jeunesse,
et je reste seule avec ma détresse,
hélas.
Pourquoi suis-je donc revenue
et seule au détour de ces rues
j'ai froid, j'ai peur, le soir se penche.
Pourquoi suis-je venue ici,
où mon passé me crucifie,
où dort à jamais mon enfance ?
 
 

Intermedio

Mi infancia

Autor: Barbara

 
Me fue mal volví
en esta ciudad muy perdida
donde pasé mi infancia.
Me equivoqué quería volver a ver
el lado donde se deslizaban por la noche
tonos de azul y gris.
Y ahora estoy de vuelta como antes,
mucho tiempo después,
el cuchillo, el árbol inclinado,
como en el pasado.
Caminé en un calor abrasador,
creyente sofocándose bajo mis pasos,
Los caminos del pasado que nos persiguen
y volver a sonar el hielo.
Y me acosté debajo del árbol
y olían igual
y dejo salir mis lágrimas,
Mis lágrimas.
Puse mi espalda en la corteza,
el árbol me dio fuerza otra vez,
igual que en mi infancia.
Y durante mucho tiempo cerré mis ojos,
Creo que recé un poco,
Estaba recuperando mi inocencia.
Antes de que empiece la noche,
He estado queriendo ver
la casa floreció bajo las rosas,
He estado queriendo ver,
El jardín donde gritan nuestros hijos
estaban llorando como una fuente clara.
Jean-Claude y Regina y luego Jean,
todo fue como ayer.
El pesado aroma de rojo soggy
Dalias salvajes en la entrada,
el pozo, todo, lo encontré todo,
¡Ay!
La guerra nos había arrojado allí,
otros eran menos felices, supongo,
en los hermosos días de su infancia.
La guerra nos había arrojado allí,
Vivíamos como forajidos,
Y me encantó cuando pienso en ello.
Oh mis primaveras, oh mis rayos de sol,
ohhh mis años locos perdidos,
oh mis quince años, oh mis maravillas,
Que duele estar de vuelta.
Oh, las nueces frescas de septiembre
y el olor de moras aplastadas
Que locura, todo, lo encontré,
¡Ay!
Nunca volveré
a los tiempos ocultos de los recuerdos
del tiempo bendito de su infancia.
Para entre todos los recuerdos
Los de la infancia son los peores,
Los de la infancia nos separan.
Oh mi querida, oh mi madre,
¿O estás hoy?
Usted duerme en el calor de la tierra
y me vine aquí
encontrar tu risa allí,
tu ira y tu juventud,
y me quedo solo con mi angustia,
¡Ay!
Por qué volví
Y solo en estas calles
Tengo frío, me temo, la noche se dobla.
Por qué he venido aquí,
Donde mi pasado me crucifica,
¿Dónde duerme mi infancia para siempre?

 

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